Les sondes spatiales

Une sonde spatiale est un véhicule spatial lancé sans équipage humain dont l’objectif est d’explorer un ou plusieurs corps célestes – planète, lune, comète, astéroïde – ou le milieu interplanétaire ou interstellaire. Sa charge utile est constituée d’instruments scientifiques de différentes natures – caméras fonctionnant ou non en lumière visible, spectromètres, radiomètres, magnétomètres… – qui permettent de collecter des données in situ ou à distance qui sont ensuite transmises vers la Terre. Si dans son architecture générale une sonde spatiale est souvent proche d’un satellite artificiel en orbite autour de la Terre, plusieurs caractéristiques en font des engins particuliers :

  • la distance entre les opérateurs au sol et l’engin qui impose à la fois une grande autonomie et un système de communication à la fois puissant et précis ;     la complexité des tâches à enchaîner : atterrissage sur des objets célestes pourvus d’une atmosphère ou ayant une gravité très faible, pointage précis des instruments sur des cibles défilant à grande vitesse, collecte d’échantillons, procédures de sauvegarde en cas de défaillance ;
  • la précision et la complexité de la navigation ;
  • l’exposition aux rayons cosmiques ;
  • la sophistication de l’instrumentation scientifique liée à la nécessité d’alléger la charge utile et aux performances exigées ;
  • la faiblesse de l’énergie solaire disponible si la sonde est à destination des planètes externes ;
  • des températures beaucoup plus extrêmes lorsque la sonde est envoyée vers les planètes extérieures ou en deçà de l’orbite de Mercure ;
  •     la durée de la mission qui peut débuter après un transit allant jusqu’à une dizaine d’années.

Il ne faut pas confondre une sonde spatiale avec d’autres engins spatiaux comme les satellites artificiels, qui restent en orbite terrestre, c’est-à-dire tournent autour de la Terre.